A partir du mardi 2 avril 2024, les jours et heures de permanences sont modifiés comme suit :
MARDI de 16h00 à 18h00
MERCREDI de 15h30 à 16h30
Au VIIIème et XIème sicèle le nom du village était "Novigentum Super Auduram", ce qui signifiait "Gens Nouveaux sur Eure). Notre commune était à ses origines une petite seigneurie créée au XIIème ou XIIIème siècle. Nogent, "Novigentum" à cette époque, signifiait "nouveau village". Sa superficie ne semble guère avoir évolué depuis lors. Les preuves tangibles de l'existence de cette seigneurie subsistent au niveau de l'église romane dédiée à Saint Silvain, par le biais des armoiries seigneuriales encore visibles aujourd'hui sur la litre juste au dessous des fenêtres sur la façade nord.
Deux "témoins" de ces temps reculés existent encore :
- l'église médiévale romane (datant de fin XVème, début XVIème), qui, comme tous les édifices religieux de cette période, a subi de nombreuses transformations au fil des siècles ;
- le corps de ferme du lieu dit "Bassigny", du XIIIème siècle, comporte un très beau pigeonnier. Il fait partie intégrante d'une propriété privée, mais reste facile à observer de la grille.
"Novigentum" a modernisé son nom en Nogent, par contre d'où viendrait le nom de l'un de ses hameaux, Pont-Tranchefêtu ? Nombreux sont ceux qui se posent la question en le traversant.
Il proviendrait vraisemblablement de "rompre la paille", autrement dit se brouiller ou dédire un marché. Les parties adverses tranchaient un "fêtu" de paille et tout était dit. Dans le cas présent, il s'agirait du partage en deux de ce hameau, une partie étant rattachée à Fontenay-sur-Eure et l'autre à Nogent-sur-Eure. Peut-être y penserez-vous en souriant à votre prochain passage ?
L'époque bénie des guinguettes... C'était surtout l'été, le temps des festivités, des régates, des balançoires, des courses de tonneaux, des jeux de boules et de quilles, des soirées au bord de l'eau à la recherche de la fraîcheur, des petits bals de campagne le dimanche, ou lors des fêtes villageoises, bien loin des "free party" actuelles ! L'hiver, certaines d'entre elles se métamorphosaient en salle de danse et les gibelottes et bœuf gros sel, remplaçaient les fritures de poisson, d'anguille ou de carpe, mais toujours le "petit vin" donnait aux participants l'envie de rire de chanter et de danser... d'oublier le dur labeur de la semaine. Un unique jour de congé par semaine obligatoire ne date que de 1906 ! Leurs heures de gloire se situent du 18ème à la première moitié du 20ème siècle, mais les toutes premières datent de la seconde moitié du XVIème.
Saviez-vous que Nogent possédait sa propre guinguette... au bord de l'étang de La Taye... dans un petit coin de nature paradisiaque, bien préservé. Ce modeste établissement semblait cependant avoir une renommée importante aux alentours, puisqu'il drainait les amateurs de dimanches au bord de l'eau, des alentours proches bien sûr, mais aussi de Voves, de Chartres ou d'Illiers, ainsi que quelques soldats américains venus chercher un peu de gaîté et oublier la violence, le temps d'une valse.
Le propriétaire, "Charlot", comme se plaisent à le nommer les touchantes "têtes blanches" qui se souviennent de lui, les yeux encore tout ensoleillé de ce bonheur perdu, menait la danse... Il tenait lui-même le rôle de "DJ de l'époque" l'accordéon solidement encré sur les épaules, les dimanches après-midi d'été, faisant virevolter, des heures durant, les jeunes femmes aux robes fleuries entraînées par leurs cavaliers dans une valse effrénée un tango ou une java…Comme le chantait encore dans les années 70 Michel Sardou "la casquette en arrière, ça tourne, tourne, tourne bien….".
Les plus âgés de nos aînés, à l'instar de leurs idoles du moment, Charles Trenet, Jean Gabin, Tino Rossi, Edith Piaf... fredonnent encore comme une rengaine, "quand on s'promène au bord de l'eau...la la la la...la la la la..." ...mais qui ne la connaît pas ?
Au bord de l'étang, à La Taye, à cette époque, les beaux dimanches d'été, c'était le temps de l'insouciance, des baignades, des promenades en barque au fil de l'eau, des heures passées à regarder danser le bouchon d'une gaule, de rêver en regardant miroiter l'étang de mille feux, du petit verre partagé à la buvette en refaisant le monde….
Mais tout à malheureusement une fin, et trop rares sont aujourd'hui ceux qui ont encore l'âge de se souvenir de "Charlot" de sa guinguette, sa buvette, son accordéon et ses barques…. De mémoire humaine, aux environs de la fin des années 50, l'établissement fermera définitivement ses portes et sera livré pendant de nombreuses années à un triste abandon.
Sa résurrection est aujourd'hui assurée, ne gardant de "guinguette" que le nom. Un jeune couple sympathique l'a récemment acquise et rénovée, pour en faire leur propre "petit paradis au bord de l'eau".
Désormais, demeure individuelle, nous souhaitons à ces nouveaux occupants autant de bonheur que cet établissement a pu en procurer à tous ceux qui l'ont fréquenté.
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